Sécurité routière : Radars à contresens

Nombreux sont ceux d’entres nous qui, à leur retour de vacances, ont eu la surprise de recevoir un ou plusieurs petits courriers verts du ministère de l’intérieur. Les radars ont flashé tout l’été ces touristes que nous sommes, émerveillés par la découverte de nouvelles routes et par surprise, de nouveaux radars, automatiques ou tronçons, et même de radars embarqués dans les voitures banalisées, comble de l’inutilité pédagogique. Une contravention avec signification a posteriori ne sera jamais comprise. Comme les enfants, ou les animaux, la faute doit être signalée sur le coup, sinon la relation avec la punition est incomprise.

Malgré cela, et malgré les nouvelles mesures chocs mises en place pour la sécurité routière au 1er Juillet 2015, vous savez, l’interdiction de conduire en tong ou de fumer au volant, les chiffres de la mortalité routière se sont envolés cet été. +19,5% en juillet, +9,5% en août ! La seule solution proposée pour inverser cette nouvelle courbe, est la mise en service ce lundi 14 septembre de 111 nouveaux radars flashant dans les 2 sens. Toujours plus d’efficacité punitive et pécuniaire sachant que 75% des contraventions sont pour des petits excès de vitesse (- de 20km/h)… A 72km/h au lieu de 70, mérite-t-on d’être un exemple de « violence routière » comme se plaît à se nommer une association. A tel point que à coup de un point par-ci un point par-là, les tribunaux sont débordés de dossiers de retrait de permis, pas à des meurtriers mais à des usagers de la route au quotidien. La solution de la ministre pour soulager les tribunaux  cet été ? Dépénaliser la conduite sans permis. Juste une amende de 500€ si l’on se fait prendre… Qui paiera encore un stage de récupération de point à 400€ ou un permis à 2500€ quand les contrôles de police ou de gendarmerie se font de plus en plus rares. Les délits de fuite vont continuer à augmenter… Par contre, les vraies causes de la mortalité ne sont toujours suivis de retrait de point qu’une fois sur 2 sous prétextes de « classement sans suite sous conditions ». Car ce n’est jamais dit, la vitesse est un facteur aggravant dans l’accident, rarement la cause. C’est d’abord l’alcool, mais en France on vend du vin, puis les stupéfiants, mais ça demande des effectifs, et la somnolence, mais pour ne pas s’endormir, il faudrait rouler plus vite.

La preuve, depuis que la vitesse a été abaissé sur le périphérique parisien, la mortalité a augmenté de 75% passant de 4 à 7 morts.

Par contre toujours rien pour une meilleure formation, une vraie prévention alors que 21% des morts pourraient être éviter s’ils avaient verrouillé la ceinture de sécurité.Que dire des infrastructures pour les motards, le doublement des rails de sécurité ou l’entretien de la chaussée trop coûteux.

Les autoroutes péri-urbaines sont toujours plongées dans le noir car un élu a constaté que cela faisait diminuer la vitesse moyenne… Oui mais qu’en est-il du motard, par temps de pluie avec un seul phare et une visière embuée… On en ramassera encore beaucoup cet hiver. Et au 1er janvier 2016, on leur demandera de porter un gilet jaune, pour qu’ils soient mieux vus… après avoir éteins les lumières… Sérieusement?!

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  1. Mc Field
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    Cela résume parfaitement bien la situation, sans oublier le fait que l’été fut particulièrement ensoleillé (d’où plus de monde sur les routes) et que dit vacances, dit aussi présence d’étrangers sur notre réseau et que eux aussi sont dans les statistiques … Mais si on ne le détaille pas car l’effet d’annonce serait moindre …

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