Essai du LiveWire Project de Harley

C’est avec joie que j’ai accueilli l’invitation de Harley Davidson à aller essayer le concept-bike électrique de la marque. Cette moto dévoilée l’année dernière est enfin de passage en Europe et le Motomaton fait partie des quelques 300 privilégiés à s’être donnés rendez-vous en ce dernier week-end de juin pour découvrir le travail des ingénieurs de Milwaukee. L’essai se déroulait au centre technologique du fabricant de pneumatiques Michelin, près de Clermont-Ferrand… 450 hectares pour ce pôle dont 350 dédiés aux différentes pistes soit 43 km… De quoi trouver du bon bitume pour nos pneus. Rien que pour découvrir ce lieu, les 880km aller-retour sous plus de 30° valaient le coup. Arrivé un peu en avance, à l’heure du déjeuner, mon regard est attiré par ce château surplombant le centre technique. Je met le cap donc sur Chateaugai et profite d’une excellente Truffade au jambon dans le château du même nom. Etre motard, c’est aussi savoir profiter des bonnes choses. Et puis vient l’essai de l’engin, ancêtre des motos du futur. L’équipe Michelin nous transporte jusqu’au stand Harley-Davidson. Après un petit film nous expliquant les spécificités de la bête, nous prenons possession de notre modèle d’essai. Comme en sortie moto nous sommes encadrés par le staff HD pour nous emmener sur les pistes réservées au LiveWire sur lesquelles nous ferons près de 15 minutes de ride avant que Harley-Davidson ne recueille nos impressions de bêta-testeur, afin d’améliorer leur prototype pour une commercialisation optimale dans 5 ans environs.

La vidéo de l’essai est ici, et vous découvrirez le son du LiveWire en toute fin.

 

Essai LiveWire Project – Harley Davidson from Fabien Berthelot on Vimeo.
 

D’abord, malgré mes 1,95m et 110 kilos je me suis senti à l’aise sur ce petit gabarit de moto. J’ai instinctivement trouvé la bonne position. Les designers Harley ont fait table rase du passé et se sont tournés vers le futur pour dessiner ce nouveau bébé. Difficile de lui trouver un lien de parenté avec un modèle Harley sur le marché. On se situe plus entre un hybride roadster/café racer et c’est tant mieux car toute comparaison avec un modèle thermique du constructeur est donc impossible.

Je craignais la boîte automatique mais la réaction de la belle est tellement instantanée qu’en maniant moi-même le passage de rapport, je n’aurais pas eu cette exécution. Le frein moteur est tellement puissant – car la batterie récupère à ce moment toute la force pour accumuler de la charge – que je n’ai même pas eu besoin de freiner à l’entrée des virages.

Autre appréhension, le son… Et là, vous avez découvert dans la vidéo ci-dessus qu’on est loin de l’empreinte sonore du moteur Harley, que la légende voudrait même breveté… Les plus de mauvaise foi diront que c’est un sèche-cheveux… Les plus optimistes compareront aux turbines d’un avion au décollage… La réalité est bien sûr entre les deux mais pour le motard, en roulant, de toute manière avec le casque et le vent, le son du moteur même thermique est déjà peu audible. Juste difficile pour celui qui aime être vu d’être repéré au démarrage, au feu rouge ou en jouant de la poignée… Il faudra revoir ses habitudes motardes. Mais à l’heure où tout ce que trouve la Sécurité Routière est d’obliger les conducteurs à écouter les autres usagers de la route, on se demande qu’elle sera la solution quand l’électrique deviendra majoritaire sur le bitume. Et est-ce que les vitesses limites seront rehaussées vue qu’elles avaient été abaissées en raison des nuisances sonores… Autre débat.

Il reste juste cette sensation d’hémiplégie à ne plus avoir à utiliser nos membres gauches… Et c’est là que j’aimerais soumettre au staff Harley-Davidson mes solutions aux 2 réticences mentionnées : l’automatique et le son.

1- Avec le pied du sélecteur, on pourrait joué sur la cartographie du moteur à la volée : Range et Power mode actuellement. Demain Economy, City, Run …

2- Avec la main de l’embrayage, on pourrait imaginer une gâchette pour 2 doigts à actionner en cas de danger. Elle déclencherait un gros klaxon pour être entendu (enfin) et  une grosse lumière bleu/rouge ou verte pour être vu.

Ainsi le motard retrouvera l’usage de tous ces membres sur les motos du futur…

Mais ce n’est pas pour demain. Reste à travailler l’autonomie (un peu moins de 100km en mode Range, moitié moins en mode Power) et le temps de charge (Plus de 2h00 pour un plein). Pour le travail des esprits, le mien est déjà conquis… au moins pour une deuxième moto, dans un premier temps 🙂

 

Livewire moi

 

nb : amis motards et testeurs, on attend les photos de vos motos sur le motomaton.com

 

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